Paris réfute son implication dans les événements liés au coup d’État au Burkina Faso
19:11 01.10.2022 (Mis à jour: 07:25 02.10.2022)
© Sputnik . Oxana BobrovitchLa tour Eiffel , vue aérienne de Paris
© Sputnik . Oxana Bobrovitch
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Les militaires burkinabés, qui ont renversé le Président de la Transition, affirment qu’il se cache dans une base militaire française. Cette information a été démentie dans un premier temps par l’ambassade de France, puis par le ministère français des Affaires étrangères.
La diplomatie française a démenti "formellement toute implication dans les événements en cours depuis hier au Burkina Faso", peut-on lire sur le site de l’institution.
"Le camp où se trouvent les forces françaises n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade".
Plus tôt dans la journée, l’ambassade française au Burkina Faso a démenti les accusations portées contre l’armée française d’être impliquée dans "les événements des dernières heures", a indiqué l’institution sur Twitter, peu après un nouveau coup d’État perpétré dans le pays.
🇫🇷🤝🇧🇫
— La France au Burkina Faso🇫🇷🇧🇫 (@France_au_Faso) October 1, 2022
#⚠️IMPORTANT
L’ambassade dément avec fermeté toute #implication de l'#armée🇫🇷dans les événements des dernières heures,et les #rumeurs selon lesquelles des #autorités🇧🇫auraient été #accueillies ou seraient sous #protection de #militaires🇫🇷. https://t.co/PoWrtH1e50
Elle a également a qualifié les informations selon lesquelles les autorités burkinabés avaient été placées sous la protection des militaires français comme fausses.
Cette déclaration a été publiée alors que les militaires au pouvoir ont accusé ce 1er octobre, dans une allocution télévisée, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé la veille, de "planifier une contre-offensive", depuis une "base française", près de la capitale Ouagadougou.
Coup d'État
Le 30 septembre au soir, des militaires ont pris la parole sur la chaine nationale pour annoncer le limogeage du colonel Damiba, qui était en fonction depuis le 31 janvier 2022. Depuis, celui-ci n’est toujours pas localisé.
Les militaires, qui invoquent notamment "la dégradation continue de la situation sécuritaire" dans le pays, ont décidé de suspendre la Constitution et la charte de la Transition, de dissoudre le gouvernement et l'Assemblée législative de la Transition, d'instaurer un couvre-feu de 21h à 5h, de fermer les frontières jusqu'à nouvel ordre, de suspendre toute activité politique et de convoquer "incessamment les forces vives de la Nation" afin de désigner un "nouveau président du Faso, civil ou militaire".
Dans la journée du 1er octobre, plusieurs grands axes d'Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, étaient bloqués par des militaires, des tirs ont été entendus.