Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées ce 2 octobre de l'intérieur de l'ambassade de France à Ouagadougou pour disperser des manifestants soutenant le capitaine Ibrahim Traoré, ayant renversé le Président de la Transition, selon un journaliste de l’AFP.
La veille, des incendies se sont déclarés devant l'ambassade et devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso, toujours au cours des manifestations.
Situation instable
Le 30 septembre au soir, des militaires ont pris la parole sur la chaîne nationale burkinabé pour annoncer le limogeage du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui était en fonction depuis le 31 janvier 2022. Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, entouré de militaires, s’est proclamé nouveau chef d’État.
Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté dans la capitale, réclamant le départ de Paul-Henri Sandaogo Damiba, la fin de la présence militaire française au Sahel et une coopération militaire avec la Russie.
Le 1er octobre, Paul-Henri Sandaogo Damiba, dont la localisation n’est toujours pas connue, a appelé ce groupe de soldats à "revenir à la raison", dans un message posté sur les réseaux sociaux. Dans la journée, le ministère français des Affaires étrangères a démenti l’information selon laquelle le chef limogé se cachait dans une base militaire française.
L'armée a également publié un communiqué ne reconnaissant pas le coup d'État, indiquant traverser "une crise interne" et que les "concertations" se poursuivaient.