Un soldat de la paix des Nations unies a été tué dans l'est de la République démocratique du Congo, a annoncé ce 1er octobre l'Onu.
"Un Casque bleu a été tué par des hommes armés qui se sont approchés de la base après avoir contacté la MONUSCO [Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo] pour une reddition", a déclaré la mission onusienne.
Elle a également accusé la milice Twirwaneho d’avoir mené cette attaque le 30 septembre, dans la province du Sud-Kivu. Entre-temps, l'Organisation a condamné l’attaque dans un communiqué et a exigé une enquête indépendante.
Cité par l’AFP, un porte-parole de l'armée congolaise dans la zone de Minembwe, le lieutenant Jeremie Meya, a également tenu des miliciens Twirwaneho pour responsables du meurtre.
La MONUSCO n'a cependant pas été en mesure de confirmer immédiatement la nationalité du soldat de la paix tué. Plus tard dans la journée, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a condamné sur Twitter cette attaque "avec la dernière énergie" et précisé que le Casque bleu tué était pakistanais.
Selon un porte-parole de l'armée congolaise, le lieutenant Jérémie Meya, les assaillants ont tiré sur la victime "à bout portant". Le casque bleu "est mort sur le coup et ils se sont enfuis et ont disparu après leur crime", a-t-il dit à l'AFP.
La mission de l’Onu
En juillet dernier, des manifestations meurtrières contre la présence militaire onusienne ont secoué l'est du pays. Au moins 32 manifestants et quatre soldats de l'Onu sont morts, au cours de troubles qui ont duré une semaine, selon un bilan congolais. Des bases de l'Onu ont aussi été endommagées.
L'Onu est présente dans la région depuis 1999. Dans un premier temps, il s’agissait d’une mission d'observation dans l'est du Congo. Elle s’est ensuite transformée en la MONUSCO en 2010, avec pour mandat de mener des opérations offensives. Elle compte actuellement environ 16.000 membres de personnel en uniforme.