Le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin s'est "réjouit de l'interpellation" de l'imam marocain Hassan Iquioussen, a-t-il dit vendredi à l'AFP en marge de son déplacement à Cayenne en Guyane pour participer aux Assises de la sécurité.
"Je me réjouis que M. Iquioussen ait été interpellé aujourd'hui par les services belges, que je remercie très sincèrement", a déclaré M. Darmanin.
"Se soustraire à une décision d'expulsion du territoire national est un délit que le Code pénal condamne", a souligné le ministre.
Mis en cause en France pour des propos jugés "contraires aux valeurs de la République" et introuvable depuis le feu vert du Conseil d'État fin août à son expulsion, le prédicateur a ensuite fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen délivré par un juge d'instruction de Valenciennes (nord), pour "soustraction à l'exécution d'une décision d'éloignement".
L'arrêté d'expulsion lui reprochait "un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".
Hassan Iquioussen a été arrêté vendredi près de Mons en Belgique.
"Désormais il s'agit d'une coopération judiciaire entre la justice belge et la justice française. À la fin de cette procédure judiciaire, il y aura une procédure administrative. M. Iquioussen sera mis en centre de rétention administrative et sera expulsé vers son pays d'origine" a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
Gérald Darmanin avait annoncé fin juillet l'expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l'État) par la DGSI "depuis dix-huit mois", selon lui.
La procédure de remise à la France de l'imam pourrait prendre plusieurs semaines si l'intéressé s'y oppose.