La crise énergétique bat de plein fouet l’Europe. Après des discussions, l’arrêt du Grand collisionneur de hadrons est ainsi devenu une réalité. Mais il s’agit d’un arrêt anticipé.
L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) va le suspendre avec deux semaines d’avance. Cette mesure intervient à cause de la crise mondiale touchant l’approvisionnement en énergie et les prix de celle-ci, et en signe de responsabilité sociale, selon un communiqué paru sur le site de l’instance.
"Le CERN mettra en œuvre en 2022 et 2023 des mesures qui contribueront à réduire de manière notable la consommation énergétique du Laboratoire", indique le texte.
Ainsi, l’arrêt technique annuel de l’appareil commencera le 28 novembre, soit deux semaines plus tôt que prévu. En outre, l’exploitation du complexe d’accélérateurs sera réduite de 20% en 2023, selon l’organisation.
"Des plans ont également été définis avec notre fournisseur d’électricité français, Électricité de France (EDF), afin de prévoir des configurations à puissance réduite qui permettront de faire face à d’éventuels délestages dans les mois à venir", précise le texte.
Entre autres, pour économiser l’énergie sur ses sites, l’organisation prévoit de prendre diverses mesures, comme d’éteindre l’éclairage public la nuit et baisser le chauffage d’un degré.
Flambée des prix
Les pays occidentaux font face à une forte hausse des prix de l’énergie et à une poussée d’inflation record dans un contexte d’intensification des sanctions antirusses et d’abandon du carburant russe. Ainsi, pour économiser les ressources, presque chaque gouvernement introduit des restrictions.