En Centrafrique, le Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix (RNSAP) a dénoncé "les actes criminels perpétrés par des troupes françaises sur des femmes et des mineurs" pendant l’opération militaire Sangaris qui a eu lieu entre 2013 et 2016.
Via son communiqué du 26 septembre 2022, le RNSAP a ainsi déploré qu’aucun responsable n’ait été puni suite à ces actes, bien qu'un rapport confidentiel ait dévoilé des faits d’abus en 2015.
Commandé par la mission du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies (HCDH), le rapport avait été publié alors par The Guardian. Selon ce document, des soldats français ont notamment abusé sexuellement de quatre garçons, âgés de 9 à 13 ans, "affamés et sans abri" en échange "de nourriture ou d’argent" à Bangui.
Un non-lieu
Pourtant, la justice française a prononcé le 11 janvier 2016 un non-lieu, faute de "charges suffisantes".
"Il ne peut être affirmé à l’issue de l’enquête qu’un abus sexuel ait été commis", a estimé alors le parquet de Paris. Une décision déplorée par la suite en Centrafrique, toujours selon la même source.
Des bénévoles
Afin de déclarer ces crimes, le Coordonnateur de RNSAP Centrafrique, Davy Yannick Andjida, a mis en place une équipe de bénévoles qui sont "prêts à prodiguer des conseils à toutes les victimes de crimes commis par l’armée française sur le territoire centrafricain".