Spécialisé dans le 7e art, l'hebdomadaire a créé l'émoi sur les réseaux sociaux en mettant en couverture, sous le titre "Objectif reconquête", sept hommes: Jérôme Seydoux, le président de Pathé, entouré des acteurs Pio Marmaï, Guillaume Canet, Vincent Cassel, François Civil, Pierre Niney et Dany Boon.
Soit "les têtes d'affiches des films événements à venir de la société" de production: "Les trois mousquetaires", "Astérix et Obélix: l'empire du milieu", "Mascarade" et "la Vie pour de vrai", comme le précise la discrète légende de la photo.
"Aucun malaise avec cette couverture ?", avait commenté le collectif 50/50, qui milite pour l'égalité, la parité et la diversité dans l'industrie cinématographique et audiovisuelle.
"Si on vous gêne, n'hésitez pas à le dire", avait également tweeté la réalisatrice Audrey Diwan, qui a remporté le Lion d'or en 2021 à Venise avec son film "L'événement".
"Le choix de publier cette photo en couverture, et le choix des termes, s'est avéré malheureux et regrettable", a répondu la revue à destination des professionnels, sur Twitter.
"Nous avons involontairement, en souhaitant mettre en avant certains des films porteurs de 2023 (...) véhiculé une image non représentative du cinéma français, des artistes et de Pathé", poursuit l'hebdomadaire. "Cela prouve combien la vigilance doit être de mise à chaque instant pour que l'emporte le combat de la parité".
Secoué depuis 2019 par la vague #MeToo, le cinéma français est également régulièrement critiqué pour son manque de parité et de diversité.
Selon une étude du collectif 50/50 publiée fin 2021, les femmes ne représentaient que 38% des personnages principaux des 115 long-métrages ayant le plus gros budget ou ayant rencontré le plus grand succès en salle en 2019.