"La forte croissance de l'Angola cette année ne se prolongera guère jusqu'en 2023, car la production de pétrole devrait renouer avec une tendance à la baisse", souligne Fitch Solutions dans une analyse de l’économie angolaise.
Les analystes prévoient une réduction de la croissance en Afrique subsaharienne en 2022, dans un contexte où la forte inflation limite les dépenses des ménages et où le ralentissement de la demande extérieure influence les exportations.
Fitch Solutions indique qu'"en 2023, la croissance devrait atteindre 3,7%, avec un ralentissement des pressions sur les prix et une reprise de la demande en provenance de Chine".
Concernant l'Angola, les analystes écrivent que "la croissance du PIB s'est accélérée de 2,4% au dernier trimestre de 2021 à 2,6% au premier trimestre de 2022, en partie tirée par le secteur pétrolier".
D'ici la fin de l'année, la croissance du PIB devrait s'accélérer, entraînant une augmentation de la richesse nationale de 3,5%, la croissance la plus rapide depuis 2014, essentiellement "au détriment de gains plus importants dans le secteur pétrolier, en raison de l'accélération de la production".
Prévisions sur le taux d'inflation
Pour cette année, le cabinet anticipe une baisse de l'inflation de 25,7% en 2021 à 20%, ce qui "adoucit la pression sur le pouvoir d'achat des consommateurs".
Toutefois il prévient que, malgré la baisse de l'inflation à 14% l'an prochain qui sera positive pour les dépenses de consommation, la prévision est que "la production de pétrole chutera de 3,5 % en raison du désinvestissement chronique et du tarissement des puits, ce qui entraînera un ralentissement de la croissance du PIB réel à 1,8 % en 2023".