Se prononçant à l’Onu, la secrétaire d’État du Tchad aux Affaires étrangères a pour une énième fois évoqué le retrait du Mali du G5 Sahel.
Derrière la tribune de marbre, Awatif El Tidjani Ahmed Koiboro a exprimé son espérance que "nos frères maliens reviendront sur leur décision et rejoindront notre organisation".
"La porte du G5 Sahel sera toujours grande ouverte pour les accueillir", a-t-elle souligné.
En mai dernier, une délégation gouvernementale tchadienne était à Bamako pour convaincre le Mali de revenir dans le G5 Sahel, mais sans succès.
Une menace mondiale
Le Mali s'est retiré en mai du G5 Sahel, force militaire conjointe antidjihadiste largement financée par l'UE qui regroupait le Niger, le Burkina, la Mauritanie, le Tchad et le Mali, alors que la situation sécuritaire au Sahel ne cesse de se dégrader malgré plusieurs missions militaires internationales dont l’opération Barkhane. La France a par ailleurs dû se retirer du Mali vers le Niger, après huit ans de présence, sur fond d’accusations de Bamako de contribuer à la prolifération du terrorisme.
En mai, le secrétaire général de l’Onu a fait part de la hausse d’attaques terroristes dans le Sahel. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un problème régional mais d’une menace pour le monde entier. Antonio Guterres a réitéré ses propos lors de l’Assemblée générale, tout en faisant valoir une "urgence" et "une situation humanitaire déjà catastrophique".