L’isolement diplomatique de la Russie reste pour le moment une formule creuse. En marge de l’Assemblée générale de l’Onu à New York, Annalena Baerbock et Catherine Colonna, ministres des Affaires étrangères respectivement allemande et française, essaient de décrocher des entrevues leur homologue russe Sergueï Lavrov, affirme la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
D’après elle, Bruxelles dissuade "en catimini" les pays qui ont de nombreux liens historiques, économiques et humanitaires avec Moscou, de contacter la délégation russe. Dans le même temps, les "géants occidentaux" ont, paradoxalement, eux-mêmes sollicité une entrevue.
"Voulez-vous des noms? Je les ai: [Catherine] Colonna de la part de la France, [Annalena] Baerbock du côté allemand, et un autre représentant de l'Europe du Nord ont demandé des rencontres avec Sergueï Lavrov. Ils le demandent depuis deux jours", a-t-elle révélé à l’antenne de la chaîne de télévision Rossyia 1.
Efforts vains d’isolement
L'idée d'isoler la Russie, en particulier l'interdiction de poser en photo avec les dirigeants russes, a échoué, insiste la diplomate russe. Selon elle, le local de la Russie au siège de l’Onu à New York, est devenu une salle de négociations.
Serguei Lavrov, qui dirige la délégation russe à l’Assemblée, a prévu une vingtaine de rencontres. Pourtant, ces derniers jours, le Président de la République de Chypre, Níkos Anastasiádis, a dû annuler ses pourparlers avec le diplomate, suite à une interdiction imposée par l’UE, de mener des rencontres bilatérales avec Moscou.