La crise alimentaire pousse les Somaliens à se réfugier au Kenya

De plus en plus de Somaliens se réfugient au Kenya. Ce déplacement massif de personnes inquiète les organisations humanitaires. Alors que le risque de malnutrition guette dans le camp des réfugiés de Dadaab, celui-ci bénéficie de financements de plus en plus restreints.
Sputnik
Les camps de réfugiés au Kenya continuent de se remplir. Médecins sans frontières (MSF) a recensé plus de 300 nouveaux arrivants en juillet. Toutefois, les employés de l’organisation humanitaire présente sur place, estiment que ce chiffre est très largement sous-évalué.
Ces affirmations sont corroborées par d’autres organisations humanitaires. Selon l’UNICEF, 730 enfants sont morts en Somalie dans des centres de nutrition, entre les mois de janvier et de juillet de cette année. Elle ajoute que plus d’un demi-million d’enfants, âgés entre six mois et cinq ans, souffrent de malnutrition sévère.
Pour MSF, ce pic de nouveaux arrivants est inquiétant alors que les financements alloués au camp de réfugiés de Dadaab diminuent. La probabilité d’une cinquième saison des pluies encore manquée, fait craindre une hausse des cas de malnutrition. Enfin, depuis 2016, le Kenya n’enregistre plus les nouveaux arrivants en provenance de Somalie à Dadaab.

L’Onu publie des recommandations

Le 20 septembre, le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a publié de nouvelles directives sur l’éligibilité au statut des réfugiés Somaliens. Il statue que les États doivent accorder aux personnes fuyant la Somalie, la sécurité et que leurs demandes doivent être évaluées conformément au droit international.
L’Onu rapporte qu’à la fin de l’année 2021, il y avait 836.000 réfugiés et demandeurs d’asile Somaliens dans le monde. Plus de 80% étaient hébergés dans les pays voisins tels que l’Ethiopie, le Kenya, le Yémen, Djibouti, l’Ouganda et le Soudan.
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