Sanctions antirusses: Marine Le Pen dénonce "une faute géopolitique" de l’UE

Marine Le Pen a fustigé les sanctions prises contre la Russie et leurs conséquences sur le peuple français, dans son discours de rentrée. "Une UE hystérisée" a commis "une faute géopolitique", a pesté l’ex-présidente du RN, tirant à boulets rouges sur l’attitude de Bruxelles.
Sputnik
À l’offensive, Marine Le Pen a de nouveau déploré que les Français aient à subir les effets des sanctions prises contre Moscou, lors d’un discours aux Journées parlementaires du Rassemblement national.
La candidate à la dernière présidentielle a déploré que la France se soit alignée sans réfléchir sur les décisions européennes. Elle a fait le parallèle avec le monde de l’entreprise, soulignant qu’un patron de PME devait assurer ses arrières avant de tourner le dos à ses fournisseurs.
"Nos dirigeants ont commis une faute géopolitique en s'emballant, avec une UE hystérisée par la guerre en Ukraine, dans des sanctions inappropriées et irréfléchies. N'importe quel chef d'entreprise de PME sait qu'on réfléchit à deux fois avant de s'aliéner ses clients et ses fournisseurs", a ainsi déclaré la responsable.
Revenant sur la suspension du Nord Stream 2, elle a pointé le "suicide énergétique de l’Allemagne".
L’ex-présidente du RN a particulièrement ciblé l’Union européenne, qu’elle a accusée de "s’enferrer dans de vaines et dangereuses postures belliqueuses". Elle a reproché à Bruxelles de porter désormais une vision "impériale" et s’est félicité des "vagues patriotes" à l’œuvre en Suède et en Italie en ces périodes électorales.

Des sanctions qui agacent de plus en plus

Ce n’est pas la première fois que Marine Le Pen critique les sanctions et leurs contrecoups en France. Début août, la députée du Pas-de-Calais avait ainsi affirmé que les sanctions ne servaient "strictement à rien, si ce n'est à faire souffrir les peuples européens".
Une opinion qui semble assez largement partagée au RN, puisqu’elle a également été reprise par le nouveau président du parti, Jordan Bardella, ou par le porte-parole Laurent Jacobelli.
La politique de restrictions soulève de plus en plus de protestations aux quatre coins du Vieux continent. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a récemment déclaré que les sanctions allaient finir par "mettre l’Europe à genoux". L’ancien ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini avait aussi remis en cause l’efficacité des sanctions début septembre.
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