L’Alliance transatlantique reconnaît avoir lancé son projet d’élargissement jusqu'à la frontière russe "il y a quelques années".
Cette déclaration a été faite par le chef du comité militaire de l’Otan, Rob Bauer.
"Nous avons discuté la reconstruction de nos structures militaires la plus large depuis 1949 [date de création de l’Otan, ndlr]. Son projet a été lancé il y a quelques années, et maintenant nous le mettons en œuvre", a-t-il déclaré ce 17 septembre lors d’une conférence de presse à Tallinn, à l’issue de la réunion des chefs d’état-major de l’Alliance.
Entretemps, la nouvelle stratégie otanienne aux frontières russes n'a été formellement approuvée que lors du sommet de l’Otan à Madrid, en juin dernier, en réponse à l’opération militaire russe en Ukraine.
Elle consiste à déployer du matériel, un commandement et des troupes dans les pays frontaliers de la Russie et membres de l’Alliance. En temps de paix, ces unités sont censées effectuer des manœuvres près de la frontière russe. En cas de conflit militaire, elles peuvent être transformées en divisions opérationnelles.
Plus d’armes modernes à Kiev
"Dans son ensemble, l’Alliance a consenti à fournir à l’Ukraine une aide non létale. Mais les pays membres de l’Otan mettent à sa disposition une aide militaire par eux-mêmes, y compris des livraisons d’armes. Par conséquent, de plus en plus d’armes modernes se retrouvent en Ukraine", poursuit-il.
Il a également précisé que la question du soutien à Kiev et de l’augmentation de l’efficacité de la défense de son aile orientale avait été discutée. Pour la première fois, la Finlande et la Suède ont été invitées à cette conférence. Elles ne sont pas membres de l’Alliance, "mais sont sur la voie de son adhésion", a ajouté M.Bauer.