Le Président sud-africain: "Personne ne devrait nous dire avec qui nous associer"

Lors d’une rencontre avec le Président américain, son homologue sud-africain a répété la neutralité de son pays face à l’opération russe en Ukraine, refusant de se soumettre à la pression occidentale pour condamner Moscou. "Nous ne devrions jamais être mis dans une position où nous devons choisir qui sont nos amis", a indiqué Cyril Ramaphosa.
Sputnik
Joe Biden a vanté vendredi le "partenariat essentiel" entre les États-Unis et l'Afrique du Sud en recevant son homologue Cyril Ramaphosa. S'adressant après la rencontre à des journalistes, le Président sud-africain l'a qualifiée de "très fructueuse et positive", mais a rappelé que son pays ne comptait pas dévier de sa position de neutralité.
Il a ainsi critiqué un projet de loi qui suit actuellement son cours au Congrès américain, et qui est destiné à "contrer les activités néfastes de la Russie en Afrique".
Si cette loi était définitivement adoptée, "cela donnerait l'impression que l'Afrique est punie parce qu'elle a la Russie pour partenaire. La majorité des pays africains sont non alignés et nous avons fait savoir qu'il serait injuste de la part des États-Unis de punir" ceux entretenant des relations avec Moscou, a-t-il dit.
Plus tard sur son compte Twitter, Cyril Ramaphosa a également publié une vidéo où il exprime son opposition à cette initiative:
"Personne ne devrait nous dire avec qui nous associer et nous ne devrions jamais être mis dans une position où nous devons choisir qui sont nos amis".

Biden passe à l'offensive

L’influence grandissante de la Russie sur le continent a poussé les États-Unis à passer à l'offensive sur le plan diplomatique en Afrique.
Joe Biden, qui jusqu'ici ne s'y était pas rendu, organise en décembre à Washington un grand sommet avec des dirigeants africains. Et l'Afrique du Sud, poids lourd économique, occupe une place de choix dans cette offensive de charme.
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