Une enquête ouverte en Turquie après les tirs sur un navire comorien en mer Égée

Le navire roulier sur lequel les garde-côtes grecs ont ouvert le feu samedi à proximité de l’île turque de Bozcaada avait à son bord 18 personnes, dont trois Turcs et 15 étrangers, rapporte le journal Milliyet.
Sputnik
Le journal turc Milliyet a livré ce lundi des détails sur l’incident survenu samedi 10 septembre en mer Égée. L’Anatolian, navire roulier battant pavillon comorien, y avait été pris pour cible par les garde-côtes grecs.
Le ministère turc de l’Intérieur a déclaré que la tentative grecque de harceler un navire battant pavillon comorien à 11 milles marins au sud-ouest de l’île de Bozcaada (Ténédos) avait été empêchée par les garde-côtes, rapporte le Milliyet.
"Dès la notification du feu de harcèlement ouvert par les garde-côtes grecs, deux bateaux des garde-côtes [turcs] ont été immédiatement dépêchés sur les lieux et les Grecs ont rapidement quitté la zone", signale le communiqué.
Le journal indique qu’une enquête a été ouverte par le procureur de la République.

Trois Turcs et 15 étrangers à bord

Selon le ministère de l’Intérieur, le navire avait à son bord des citoyens turcs et étrangers.
"Sur un total de 18 membres du personnel, il y avait à bord du navire trois citoyens turcs, six ressortissants égyptiens, quatre Somaliens et cinq ressortissants azerbaïdjanais", a révélé le ministère.
Il a indiqué "qu’il n’y a eu aucune perte de vie et aucun membre du personnel blessé".
"À part nous, 15 membres du personnel sont des étrangers. Ils étaient un peu nerveux", a raconté un officier turc.
Les garde-côtes grecs ont déclaré pour leur part que des tirs de sommation avaient été menés contre un "navire suspect" entré dans leurs eaux territoriales.

Des menaces "inacceptables"

Un incident qui ne fait que jeter de l’huile sur le feu entre les deux pays.
Les tensions entre Athènes et Ankara sont montées d’un cran après que la Turquie a accusé la Grèce d’avoir harcelé ses avions avec le système antiaérien S-300 en mer Égée.
La Grèce a formellement démenti le prétendu suivi de F-16 turcs. Ce qui n’a pas empêché Recep Tayyip Erdogan de lancer à Athènes un avertissement.
Le Président turc a exprimé l’espoir que la partie opposée allait analyser les prochaines étapes de ses relations avec la Turquie.
"Sinon, comme je l’ai dit plus tôt, Ankara peut intervenir pendant la nuit, soudainement."
Des menaces inacceptables, selon la diplomatie hellénique.
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