Après avoir visité la centrale nucléaire de Zaporojié, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a pas eu le courage de révéler que la centrale était frappée par l’armée ukrainienne, a déclaré ce 7 septembre Dmitri Polianski, l’ambassadeur russe adjoint à l'Onu.
"Je pense que tous ceux qui ont regardé la réunion d’hier du Conseil de sécurité sur la centrale de Zaporojié, que nous avons demandée, n’avaient initialement aucune illusion sur ses résultats. Il était difficile d’imaginer que M.Grossi oserait soudainement admettre l’évidence: la centrale est bombardée par l’Ukraine, mettant ainsi en péril la sécurité de toute l’Europe", a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram.
Il est clair que les experts de l’AIEA savent que l’armée de Kiev ne cesse de frapper le site nucléaire. Pourtant l’agence ne peut pas "se permettre" de déclarer cela à haute voix, comme l’on peut voir dans le rapport de l’organisation, a également estimé Mikhaïl Oulianov, représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne.
M.Oulianov a annoncé aussi qu’il rencontrera Rafael Grossi pour lui demander des précisions sur le projet d’une zone sécurisée autour de la centrale proposée par l’AIEA dans son rapport.
Une délégation conduite par le directeur de l'agence, Rafael Grossi, s’est rendue dans la centrale nucléaire le 5 septembre dernier. Après le départ de la mission, deux représentants de l'AIEA y sont restés de manière permanente.