Le feuilleton politico-religieux autour de l’imam Hassan Iquioussen continue. Accusé de propager un islam radical et finalement menacé d’expulsion de France, le responsable a pris la fuite. Ce qui n’a pas eu l’air de déranger Gérald Darmanin outre mesure. Le ministre de l’Intérieur s’est même félicité sur CNews que l’imam ait décampé.
"L’islamisme radical est en fuite, c’est une très bonne chose. On devrait s’en réjouir", a-t-il ainsi déclaré.
Le locataire de la place Beauvau a insisté sur la décision du Conseil d’État d’appuyer sa procédure d’expulsion, alors que le tribunal administratif de Paris avait auparavant donné un avis contraire. Il a ajouté être "certain de [son] coup", malgré le fait que le suspect reste pour l’heure introuvable.
Tollé sur les réseaux sociaux
Les propos de Gérald Darmanin ont provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Beaucoup se sont étonnés que le ministre se félicite de ne pas avoir pu appréhender et expulser Hassan Iquioussen. Certains se sont demandés si le responsable maîtrisait encore la situation, à l’instar de Gilles Pennelle, conseiller régional RN en Bretagne.
D’autres, comme l’avocat François Couilbault, ont rappelé que le ministre de l’Intérieur avait déjà cafouillé lors des vagues d’agressions au stade de France et ont fustigé sa communication.
Marine Le Pen a pour sa part déclaré que les arguments de Gérald Darmanin amenaient à justifier les évasions de prison.
L’imam Hassan Iquioussen avait été accusé de tenir un discours "prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination" par le ministère de l’Intérieur. Des sorties antisémites ou des propos sur l’égalité entre les femmes et les hommes avaient notamment été pointés du doigt.