Le Conseil d’État annonce son verdict sur l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé que le Conseil d’État a donné son feu vert à l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen "qui tient et propage notamment des propos antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes".
Sputnik
Ce mardi 30 août, le Conseil d’État a validé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen décidée par Gérald Darmanin, a annoncé le ministre français de l’Intérieur sur Twitter.
Qualifiant cette décision de "grande victoire pour la République", il a souligné que cet homme "tient et propage notamment des propos antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes".
"Il sera expulsé du territoire national", a noté M.Darmanin.
Dans un communiqué publié sur son site, le Conseil d'État indique "que ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion".
Selon l’institution, "cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de M.Iquioussen".
De son côté, l'avocate de l'imam, Lucie Simon, a réagi sur Twitter en indiquant que cette décision symbolisait "un État de droit affaibli" et déploré "un contexte alarmant de pression de l'exécutif sur le judiciaire".

Des appels à la haine

Fin juillet, Gérald Darmanin avait engagé une procédure d’expulsion contre cet imam, lui reprochant notamment des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive. Cette décision a suscité un tollé dans la communauté musulmane. Une vingtaine de mosquées des Hauts-de-France ont lancé en particulier une pétition en ligne pour s’opposer à la démarche du ministre.
Le 5 août, le tribunal administratif de Paris a cependant suspendu en référé son expulsion vers le Maroc, estimant qu’elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale". Mais le ministère de l'Intérieur avait fait appel de cette décision.
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