Le monde est actuellement menacé par un conflit nucléaire, qui n’a jamais été aussi probable depuis des dizaines d’années, a déclaré le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, ce 22 août.
"Le risque nucléaire a atteint son plus haut niveau depuis des décennies", a-t-il indiqué.
Il a appelé les pays dotés d’armes nucléaires à "ne pas [les] utiliser en premier":
"Ils doivent également garantir aux États qui ne possèdent pas d'armes nucléaires qu'ils n'utiliseront pas - ou ne menaceront pas d'utiliser - d'armes nucléaires contre eux, et qu'ils seront transparents", poursuit-il.
Et d’ajouter: "les pratiques d’intimidation nucléaires doivent cesser".
Enfin, le chef de l’Onu a prôné le refus global des armes nucléaires:
"Il est nécessaire que tous les États s'engagent à nouveau en faveur d'un monde exempt d'armes nucléaires et n'épargnent aucun effort pour venir à la table des négociations afin d'apaiser les tensions et de mettre fin une fois pour toutes à la course aux armements nucléaires".
Préserver la centrale nucléaire de Zaporojié
Antonio Guterres s’est aussi prononcé sur la nécessité de maintenir un dialogue au sujet de la centrale nucléaire de Zaporojié en Ukraine. Il a réaffirmé sa disponibilité pour contribuer à la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), si elle décide de se rendre sur place via Kiev.
Passée sous le contrôle des forces russes, la centrale se trouve près de la ville d’Energodar. Ces derniers jours, l’armée ukrainienne tire sur cette zone à l’aide de drones, d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples. Même si la majorité des attaques est repoussée par la défense antiaérienne russe, un certain nombre d’installations ont été touchées par les tirs.
Le 19 août, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a annoncé la tenue de négociations sur la prochaine mission de l’agence à la centrale nucléaire. Pour l’heure, aucune décision officielle n’a été prise.