La Russie fera tout pour que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui veut contrôler l’état de la centrale nucléaire de Zaporojié, puisse le faire malgré les tentatives occidentales d’empêcher cette inspection, a déclaré ce lundi 15 août Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"En étroite coopération avec l'Agence et ses dirigeants, nous ferons tout ce qu’il faut pour que les spécialistes de l'AIEA se rendent à la centrale et donnent une évaluation véridique des actions destructrices de la partie ukrainienne", indique Mme Zakharova dans un communiqué.
Elle a ainsi commenté une déclaration faite la veille par la délégation de l’UE auprès des organisations internationales à Vienne et évoquant la prétendue menace que la Russie présenterait pour la sécurité de la centrale de Zaporojié:
"Cela contredit les faits que nous avons cités à plusieurs reprises, y compris dans l'enceinte du Conseil de sécurité des Nations unies. Il est indéniable que les frappes contre la centrale et la ville d’Energodar sont menées par des groupes armés ukrainiens agissant sur ordre de Kiev. Ces frappes continuaient au moment même où les délégués de l’UE à Vienne recueillaient des signatures sous leur déclaration au lieu de réprimander le régime de Zelensky qui se vante de son impunité."
Les auteurs de la déclaration expliquent tout par une "menace russe" pour "cacher les échecs de l’Occident sur la scène internationale". Or Kiev considère ces déclarations européennes comme un signal pour mettre des bâtons dans les roues à l’inspection de l’AIEA de la centrale de Zaporojié, a conclu la porte-parole.
La centrale nucléaire de Zaporojié sous les tirs ukrainiens
Le 13 août, les forces ukrainiennes ont de nouveau frappé la ville d’Energodar et la centrale nucléaire de Zaporojié, la plus grande et puissante en Europe avec ses six réacteurs de 1.000 MW chacun. La centrale thermique de Zaporojié, la plus puissante en Ukraine, située elle aussi près d’Energodar, sur la rive gauche du Dniepr, a également été prise pour cible.
Cette nouvelle frappe n’a pas eu d’impact sur le fonctionnement de la centrale nucléaire, a annoncé Vladimir Rogov, membre du conseil d’administration principal de la région de Zaporojié, côté russe.
L’armée russe protège la centrale nucléaire de Zaporojié depuis mars pour éviter des fuites de matières radioactives.