Après l’annonce de Vladimir Poutine de reconnaître les républiques de Donetsk et de Lougansk, plusieurs pays ont brandi la menace de sanctions contre la Russie. Les hypothèses selon lesquelles il n'y aurait pas de sanctions en l’absence de cette décision présidentielle sont "une illusion", estime la porte-parole de la diplomatie russe.
Selon Maria Zakharova, l'Occident "n'a pas besoin de motifs" pour introduire des sanctions.
À titre d'exemple, elle cite la situation autour de la Crimée:
"Il était impossible de ne pas voir que la décision de rattacher la Crimée a été prise sur la base de la volonté des Criméens, d’un référendum, d'un appel, etc., mais on l'a ignoré. Il était impossible de ne pas voir que depuis 2014 le développement de сes fameux droits de l'homme – le langage, le cadre législatif, les médias – a eu lieu en Crimée à une échelle beaucoup plus grande qu'avant 2014. Mais l'Occident a réussi à l'ignorer et a prolongé chaque année les sanctions sur la Crimée contre notre pays".
Sanctions
Washington devrait annoncer ce mardi de nouvelles sanctions contre Moscou à la suite de la décision de Vladimir Poutine de reconnaître les républiques de Donetsk et de Lougansk, de même que l’Union européenne. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a d’ores et déjà promis des sanctions "importantes". Elles devraient être différentes de celles préparées en cas d’invasion éventuelle de l’Ukraine.
Le 21 février, Emmanuel Macron a réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que l’introduction de sanctions à l’échelle européenne.
Le Conseil de sécurité de l’Onu s’est en effet réuni dans la foulée. Le représentant russe Vassili Nebenzia y a déclaré que "l’objectif principal de notre décision est de garder et de protéger toutes ces vies" au Donbass, affirmant vouloir y empêcher "un nouveau massacre". Présentant sa décision, Vladimir Poutine a assuré avoir "tout fait pour préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et mettre en œuvre les accords de Minsk pour résoudre ce conflit.