Le lendemain de la date annoncée par l’Occident d’une "agression" russe contre l’Ukraine, qui n’a jamais eu lieu, le porte-parole du Département d’État américain Ned Price a dû expliquer ce non-événement devant la presse.
Les États-Unis n’ont jamais donné de date précise pour l’"invasion" de ce pays par la Russie, a-t-il assuré mercredi.
"Je ne pense pas que vous nous ayez entendus d'un pupitre quelconque désigner un jour spécifique d'invasion. Je pense que ce que vous entendez de nous depuis un certain temps, c'est que nous essayons de montrer que la Fédération de Russie a mis en place des capacités pour une attaque à tout moment", a indiqué M.Price lors d’un point presse en répondant à un journaliste.
Un pronostic raté
Le correspondant de presse a supposé dans sa question que les services de renseignement américains se seraient trompés dans leurs prévisions. Leur pronostic affirmait notamment que Moscou attaquerait l’Ukraine dans la nuit du 15 au 16 février.
La porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki affirmait depuis la mi-janvier que "la Russie peut lancer à tout moment une attaque en Ukraine", malgré d’interminables démentis de Moscou assurant qu’il n’a aucune intention d’agression.
Selon le Kremlin, ces accusations visent à attiser les tensions dans la région, afin de permettre à l’Otan d’y déployer davantage de forces et de matériel militaire, dont des armes offensives. Or, le renforcement de l’Alliance aux frontières russes fait partie des lignes rouges de sécurité définies par Vladimir Poutine.
Un retrait des troupes
De son côté, l’Occident continue d’accuser la Russie de concentrer des troupes près des frontières de l’Ukraine en vue d’une invasion. Moscou a cependant commencé mardi le retrait vers leurs bases permanentes des unités militaires ayant participé à des exercices d’envergure toujours en cours dans plusieurs régions russes, mais aussi en Biélorussie. La Défense russe diffuse des vidéos de ce retrait en ligne afin de rassurer les observateurs.
Malgré tout, les États-Unis et leurs alliés continuent d’accuser Moscou d’intentions belliqueuses. "Si quelque chose ne se produit pas, cela ne signifie pas nécessairement que ce dont nous avons averti est faux", a ainsi déclaré Ned Price. Selon lui, les vidéos montrant le retrait des troupes russes sont "à vérifier".