Affaire Valieva

Kamila Valieva commente pour la première fois le scandale antidopage l’entourant

En donnant un commentaire pour la première fois depuis que le scandale antidopage s’est déclenché, le patineuse russe Valieva, âgée de 15 ans, a avoué à la télévision russe qu’elle était "déjà fatiguée émotionnellement", mais qu’elle fera tout pour montrer les meilleurs résultats en représentant son pays aux Jeux olympiques.
Sputnik
La patineuse artistique russe Kamila Valieva, qui s'est vue permettre ce lundi 14 février par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de poursuivre sa participation aux Jeux olympiques, a raconté qu'elle était émotionnellement épuisée par le scandale autour de son test antidopage de décembre.
"Je veux dire que je suis heureuse, mais en même temps je suis déjà fatiguée émotionnellement. De ce fait, [ceux sont] des larmes de bonheur, je suppose, et un peu de tristesse. Mais en même temps, je suis certainement heureuse d'être aux Jeux olympiques et d'essayer de représenter notre pays", a-t-elle raconté à la chaîne de télévision russe Pervi Kanal.
La jeune prodige a avoué que les derniers jours ont été très difficiles pour elle. Kamila Valieva a souligné qu'elle s'efforcera de se mettre en bonne forme et de se montrer du mieux qu'elle peut lors de l'épreuve individuelle de patinage artistique qui débute le 15 février et où elle est donnée favorite.
"J'ai siégé pendant sept heures [à l'audience du TAS, ndlr], nous avons eu une pause de 20 minutes. Et je me suis assise pour regarder. C'était très difficile. C'est probablement l'une des étapes que je dois surmonter", a ajouté l’athlète.

L’autorisation de se présenter pour les compétitions individuelles

Tandis que le jeune patineuse a reçu ce 14 février une autorisation de la part du Tribunal arbitral du sport (TAS) pour poursuivre la compétition aux Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO) refusera de remettre les médailles si elle gagne la prochaine compétition individuelle.
Affaire Valieva
"Stratégie pour discréditer le sport russe": d'où vient le refus de remettre les médailles aux JO?
L’instance olympique souligne dans son communiqué que le TAS s’est prononcé seulement sur la suspension et non sur la violation des règles antidopage, ce qui peut prendre encore plusieurs mois. Donc le CIO juge "inappropriée" cette cérémonie "dans un souci d'équité envers tous les athlètes et les Comités nationaux olympiques (CNO) concernés".
Des experts avec qui Sputnik a parlé de cette affaire ont qualifié la situation d’"orchestrée" et de "politisée", en ajoutant que ce n’est pas première fois dans l’histoire que les Jeux olympiques, qui attirent des énormes audiences, sont politisés.
"Dans tous les scandales de dopage, il faut toujours comprendre l’arrière-plan politique. […] Les Jeux ne sont pas politisés maintenant, les Jeux olympiques l'ont toujours été, parce qu'ils ont une énorme audience mondiale", a pointé à Sputnik le politologue Roman Alekhine.

Affaire Valieva

L'Agence internationale de contrôle (ITA) a signalé le 7 février que le test antidopage de Kamila Valieva du 25 décembre 2021 était positif à la trimétazidine. Le laboratoire de Stockholm, qui a réalisé le test, n'avait révélé le résultat que pendant les Jeux olympiques, alors qu'il aurait dû le faire dans les 20 jours suivant le prélèvement de l'échantillon. Cette annonce a été faite juste après que les patineurs russes ont remporté l’épreuve olympique par équipe grâce notamment à Kamila Valieva, qui est devenue la première patineuse à réussir un quadruple saut aux Jeux olympiques.
Affaire Valieva
"Orchestrée" et "politisée": des politologues s’expriment sur l’affaire Valieva
Le 8 février, l’Agence de contrôle internationale (ITA) a informé le Comité olympique russe de la suspension provisoire de Valieva sur décision de l’Agence antidopage russe RUSADA. Après avoir fait appel auprès de RUSADA, la patineuse russe a ensuite été autorisée à s’entraîner à nouveau.
Le 14 février, le Tribunal arbitral du sport a admis que la patineuse russe peut participer au tournoi individuel des Jeux de Pékin malgré les appels du Comité international olympique (CIO), de l'Union internationale de patinage (UIP) et de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Cependant, le CIO a déclaré qu'il n'y aurait pas de cérémonie de remise des prix si elle montait sur le podium.
Discuter