"De par son statut de commandeur des croyants, le roi exerce une forme de leadership religieux ou moral dans certains pays qui sont également de rite malékite. Cela passe par la formation des imams et des oulémas, ou encore par les confréries soufies. Le Maroc voit donc d’un très mauvais œil une influence iranienne et chiite dans cette partie qui est aussi une zone d’influence pour la diplomatie marocaine."
Un contexte régional tendu
"Le véritable conflit entre le Maroc et l’Iran est d’ordre idéologique… par rapport à qui soutient qui. Le Maroc est proche de la majorité des monarchies du Golfe, et les relations de l’Iran sont très compliquées avec celles-ci, à l’exception du Qatar. D’un autre côté, il y a le problème prioritaire de sécurité nationale pour le Maroc puisque l’Iran supporte le camp du Polisario et le régime algérien."
"Il n’y aura pas d’escalade militaire du fait de l’éloignement géographique des deux pays. Mais une escalade verbale n’est pas à exclure. Au-delà de ces éléments, même les relations commerciales sont quasi nulles. Les accusations soulevées par Nasser Bourita s’inscrivent dans la continuité de ce qui a été dit et fait par les autorités marocaines jusqu’à présent",estime l’universitaire marocain.