Le projet de l’Otan de renforcer sa présence militaire sur son flanc oriental risque de compliquer les négociations sur les garanties de sécurité initiées par Moscou, a déclaré ce jeudi 27 janvier Alexeï Zaïtsev, chef adjoint du département de l'Information du ministère russe des Affaires étrangères.
"La déclaration en ce sens faite par le secrétaire général de l'Otan crée un contexte défavorable pour le dialogue sur les garanties de sécurité. Elle confirme que renforcer la position de négociation par un potentiel militaire est devenu pratique courante pour l’Alliance", a indiqué M.Zaïtsev lors d'un point presse.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait précédemment déclaré que l’Alliance pourrait augmenter sa présence à l'Est en y déployant notamment des groupements tactiques supplémentaires.
"La Russie ne menace personne. Nous comprenons pourquoi l'Otan attise l’hystérie à propos de la menace russe dans les pays de l'Alliance: sinon, comment pourrait-elle expliquer et justifier autrement la nécessité d’une dissuasion militaire de la Russie", a ajouté M.Zaïtsev.
Dialogue sur les garanties de sécurité
Le 26 janvier, Washington et l’Otan ont remis à Moscou leurs réponses écrites aux propositions russes sur les garanties de sécurité en Europe.
Selon le secrétaire d’État Antony Blinken, la réponse -que les États-Unis ne veulent pas rendre publique- contient les préoccupations de Washington et de ses alliés, ainsi que des propositions dans les domaines où les deux pays pourraient trouver un terrain d'entente.
Ces réponses étaient attendues depuis la fin des entretiens russo-américains et russo-otaniens organisés les 10 et 12 janvier à Genève et Bruxelles, soit un mois après que la Russie a présenté ses projets d’accords sur les garanties de sécurité aux États-Unis et à l’Otan. Moscou souhaite notamment que l’Allaince lui promette de ne pas s’étendre vers l’Est, de ne pas déployer de nouveaux missiles américains de courte et moyenne portée en Europe et qu’elle y limite ses activités militaires.