Dans le contexte des tensions croissantes autour de l’Ukraine, le Premier ministre britannique Boris Johnson estime que l’Occident ne doit pas exclure la déconnexion de la Russie du système SWIFT, rapporte The Telegraph.
Selon des sources proches du chef du gouvernement, ce dernier "craint que certains leaders mondiaux ne sous-estiment la détérioration de la situation à la frontière ukrainienne" ainsi que les risques posées par "une Russie agressive".
Le Premier ministre juge d’ailleurs que les éventuelles sanctions occidentales visant Moscou doivent comprendre des restrictions contre le gazoduc Nord Stream 2, indique le quotidien. Dans le même temps, M.Johnson envisage de discuter avec les leaders du G7 de la formation d’une "coalition de sanctions" face à la Russie.
La veille, le Foreign Office a affirmé disposer d’informations selon lesquelles Moscou avait l’intention de promouvoir l’arrivée au pouvoir en Ukraine d’un Président prorusse. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié ces allégations de balivernes.
Une mesure qui ne bénéficieriat à personne
Plus tôt en janvier, le quotidien allemand Das Handelsblatt a rapporté que les pays européens et les États-Unis avaient renoncé à l’idée de débrancher la Russie du protocole SWIFT en cas d’attaque contre l’Ukraine et envisageaient actuellement des sanctions ciblées visant les plus grandes banques russes.
Le journal expliquait notamment que les leaders occidentaux avaient décidé que la déconnexion de la Russie du SWIFT serait notamment susceptible de destabiliser les marchés financiers. En réaction à cette publication, la Maison-Blanche a tenu à souligner que Washington n’excluait aucune mesure à l’encontre de Moscou en cas d’invasion de l’Ukraine.
Le ministre russe des Finances Anton Silouanov avait pour sa part déclaré que le débranchement de son pays du SWIFT ne bénéficieriat à personne ni en Russie, ni en Europe.