Ces fonds visent à fournir une aide humanitaire vitale à 22 millions de personnes en Afghanistan et à soutenir 5,7 millions d’Afghans déplacés et les communautés locales dans cinq pays voisins.
" Il s’agit de l’appel le plus important jamais lancé pour un seul pays en matière d’aide humanitaire et il représente trois fois le montant nécessaire, qui a été effectivement collecté en 2021 ", a déclaré Martin Griffiths, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, au cours d’un point de presse à Genève, mardi.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), la moitié de la population est aujourd’hui confrontée à la faim, plus de neuf millions de personnes ont été déplacées et des millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Les agriculteurs et les éleveurs luttent contre la pire sécheresse depuis des décennies et l’économie est en chute libre. Sans soutien, des dizaines de milliers d’enfants risquent de mourir de malnutrition, les services de santé de base s’étant effondrés, alerte l’ONU.
Le Chef de l’aide d’urgence des Nations Unies a dit qu’il était particulièrement préoccupé par le sort du " million d’enfants souffrant potentiellement de malnutrition aiguë sévère ". " Un million d’enfants, les chiffres sont si difficiles à saisir quand ils sont de cette taille, mais c’est un million d’enfants risquant de souffrir de ce type de malnutrition si ces choses ne se produisent pas est choquant ", a-t-il affirmé.
Dans le détail, l’ONU a besoin de 4,4 milliards de dollars pour financer les besoins humanitaires à l’intérieur de l’Afghanistan. Ce montant serait consacré à étendre la livraison de vivres et le soutien à l’agriculture, à financer des services de santé, des traitements contre la malnutrition, des abris d’urgence, l’accès à l’eau et l’assainissement mais aussi l’éducation.
" Si le pays s’effondre, implose (…) alors on verra un exode beaucoup plus important de gens ", a affirmé de son côté Filippo Grandi, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, prévenant que " ce mouvement de population sera difficile à gérer dans la région mais aussi au-delà, parce que cela ne va pas s’arrêter dans la région ".