Garanties de sécurité Russie-Otan

Moscou entend obtenir "une réaction concrète" de l'Otan sur son projet de sécurité

Après plus de sept heures de négociations à Genève à huis clos et tout en campant sur leurs positions, les deux parties russe et US semblent être tombées d'accord pour poursuivre leurs discussions. À la veille de la réunion Otan-Russie à Bruxelles, Moscou se dit prêt à obtenir "une réaction concrète" de l'Alliance sur le projet russe de sécurité.
Sputnik
Les discussions entre les vice-ministres des Affaires étrangères des États-Unis et de la Russie, Wendy Sherman et Sergueï Riabkov, qui se sont déroulées à Genève, ont ouvert une semaine intense de diplomatie. Sans aboutir à des résultats rapides et tout en conservant leurs positions, les deux parties ont cependant promis de poursuivre ce dialogue de stabilité stratégique.
Commentant les pourparlers, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a qualifié la conversation de "professionnelle, constructive, pragmatique":
"À mon avis, nous avons démontré pour notre part cet état d’esprit, nous avons fait preuve de notre disposition et nous sommes prêts à poursuivre les travaux."
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a pour sa part précisé que la Russie demandera à l'Otan "une réaction concrète et substantielle" au projet russe sur les garanties de sécurité.

Le dialogue va se poursuivre

Le 10 janvier à Genève, la Russie a assuré ne pas avoir "l'intention" d'attaquer l'Ukraine. Le sujet doit maintenant être discuté en incluant les Européens et l'Ukraine, au cours d'une réunion Otan-Russie le 12 janvier à Bruxelles, puis d'une rencontre le 13 janvier à Vienne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Concernant la revendication clé de la Russie, à savoir l'obtention de garanties de sécurité dans un traité bannissant tout élargissement de l'Otan et réduisant la présence militaire occidentale dans les environs de la Russie, le dialogue semble s'être poursuivi.
"Nous avons l'impression que la partie américaine a pris très au sérieux les propositions russes", s'est félicité Sergueï Riabkov.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait cependant déclaré avant la réunion que des inflexions sur les démarches que Moscou avait formulées quant aux garanties de sécurité n’étaient pas possibles.
"C’est la partie américaine qui doit se préparer à des compromis. La partie russe est arrivée ici avec une position claire, qui contient un certain nombre d'éléments, à mon avis, tout à fait compréhensibles et formulés si clairement, y compris au plus haut niveau, que les inflexions sur nos démarches ne peuvent tout simplement pas avoir lieu", avait dit M.Riabkov sur la chaîne Pervy Kanal.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a également estimé qu'il ne faut pas s'attendre à la résolution de toutes les questions litigieuses lors des prochaines réunions:
"Ce que nous espérons, c'est que nous puissions nous mettre d'accord sur une voie à suivre, que nous puissions nous mettre d'accord sur une série de réunions, sur un processus", a expliqué M.Stoltenberg.
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