Garanties de sécurité Russie-Otan

Moscou commente la contradiction dans les propos de Blinken sur les principes internationaux

Après que le secrétaire d’État américain a énoncé les principes fondamentaux des relations internationales, dont l'inadmissibilité d’un changement des frontières par la force et celle de l'établissement de sphères d'influence, le ministère russe des Affaires étrangères a relevé une contradiction entre ses affirmations et la politique de Washington.
Sputnik
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a remarqué une contradiction entre les propos tenus par le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken, et la politique menée par Washington.
Le chef du département d'État a déclaré que l'un des objectifs des États-Unis lors des négociations avec la Russie sur les garanties de sécurité était de défendre les principes fondamentaux des relations internationales, a-t-elle rappelé. Parmi ceux-ci, l'inadmissibilité d’un changement de frontières par la force, de la limitation d’intégration d’États au sein d’alliances ainsi que de l'établissement de sphères d'influence.
"Comprenons-nous bien que Washington ne soutient plus +la souveraineté du Kosovo+ et ne s'oppose plus au retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe?", a-t-elle écrit sur sa chaîne Telegram en commentant les propos d’Antony Blinken.
Avant d’en arriver à la conclusion:
"D’ailleurs, comment ont-ils [les Américains, ndlr] pu le faire avant pour des régions dont ils ne font pas partie et où ils n’ont pas de mandat juridique international pour régler des conflits puisqu’ils sont par principe contre l'établissement de sphères d'influence"?

Principes fondamentaux

Les trois axes phares de la politique étrangère ont été énoncés par Antony Blinken lors d’une rencontre avec un journaliste de CNN.
"Il y a de grands principes qui touchent aux fondements de la paix et de la sécurité internationales: le principe qu'un pays ne peut pas changer les frontières d'un autre par la force, le principe qu'un pays ne peut pas dicter à un autre sa politique étrangère et ses choix […], le principe qu'un pays ne peut pas exercer une sphère d'influence".
Revenant un peu plus loin sur le même sujet, il a souligné à nouveau que c’était "inacceptable".
"Nous ne pouvons pas retourner dans un monde de sphères d'influence."

Kosovo et Syrie

En 1999, la confrontation armée des séparatistes albanais de l'Armée de libération du Kosovo et des forces de sécurité serbes a entraîné le bombardement de la Yougoslavie par l'Otan. À Pristina, les structures kosovaro-albanaises ont proclamé unilatéralement l’indépendance le 17 février 2008.
La Serbie, la Russie, la Chine, l'Iran, l'Espagne, la Grèce et plusieurs autres pays ne reconnaissent pas la République autoproclamée.
La présence de la Syrie au sein de la Ligue des États arabes a été suspendue en novembre 2011, en pleine crise interne. Sans avoir pu obtenir des concessions de la part des autorités syriennes en faveur de l'opposition, la plupart des pays arabes ont rappelé leurs ambassadeurs de Damas et se sont joints au boycott économique orchestré contre lui. L'Arabie saoudite, le Qatar et certains autres États ont fourni une aide financière et militaire aux groupes armés s’élevant contre le gouvernement syrien.
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