Le premier cas d’infection au nouveau variant du coronavirus Omicron a été enregistré chez une femme de nationalité marocaine à Casablanca, qui a été placée sous supervision médicale dans un établissement hospitalier, conformément aux mesures sanitaires en vigueur, a déclaré le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas lors d'un point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement, notant que l'état de santé de la patiente est stable et ne suscite pas d'inquiétudes.
Tous les virus mutent jusqu'à 100 fois par jour, a poursuivi M.Baitas, précisant qu'à la lumière de ces mutations quotidiennes, il est "tout à fait naturel" que ce cas apparaisse à Casablanca.
À la question de la pertinence de la suspension des vols aériens à la lumière de l'apparition du nouveau variant au Maroc, le ministre a indiqué que la décision de fermeture a retardé l'arrivée au Royaume de la quatrième vague que connaissent plusieurs pays du voisinage européen, rappelant qu'au cours des vagues précédentes, lorsque les frontières étaient ouvertes, le virus est arrivé facilement au Maroc.
Cette décision vise avant tout à protéger le pays et les citoyens, à valoriser les acquis réalisés grâce au processus de vaccination, et à poursuivre la vigilance et le suivi, a-t-il ajouté.
Concernant la levée de la mesure précédemment prise par les autorités afin de permettre aux citoyens marocains restés bloqués à l'étranger de rentrer dans le Royaume, M.Baitas a assuré que "nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle, marquée par des fluctuations et des évolutions rapides", soulignant qu'au vu de la situation épidémiologique alarmante dans les pays voisins, "il est du devoir du gouvernement de préserver la sécurité des citoyens, les acquis du pays, et de prendre des décisions lorsqu'il y a des développements".
Cette décision, a-t-il fait savoir, a été prise sur la base des positions géographiques des Émirats arabes unis, de la Turquie et du Portugal, rappelant qu'un mécanisme a été mis en place pour suivre les citoyens concernés qui doivent présenter le résultat du test PCR avant le voyage et seront confinés pendant sept jours dans des hôtels dédiés, à la charge du gouvernement.
M.Baitas a en outre relevé que le gouvernement continuera à surveiller la situation de près et qu'il prendra des décisions dans le sens d'un assouplissement des restrictions et d'une ouverture des frontières si la situation revient à la normale à la lumière des indicateurs épidémiologiques mondiaux.
S'agissant de l'impact de cette décision sur le secteur du tourisme, M.Baitas a admis que "cela aura un impact sur le secteur, mais nous devons établir des priorités avec soin".
"Le secteur du tourisme est également une priorité", a-t-il dit, tout en assurant que le gouvernement est "attentif à cette situation, mais en même temps il faut rester vigilant pour éviter des revers épidémiques".
"Le gouvernement est conscient de ces contraintes, mais en même temps, la responsabilité première est de protéger des vies et d'éviter un revers épidémique, qui nécessitera des décisions et des mesures difficiles à comprendre et à accepter par les citoyens", a-t-il conclu.