"Des intérêts communs"
"L’action du V4 se focalise principalement autour de la question migratoire, notamment suite à la grande crise de 2015-2016 qui avait secoué l’UE et qui avait poussé ces États à concevoir des dynamiques d’action en dehors même des institutions de l'Union". À ce titre, le chercheur pense que ce rapprochement s’explique par de réels points de convergence étant donné le rôle joué par le Maroc sur la question. Par ailleurs, cette visite s’inscrirait également dans une démarche "souveraine, rationnelle et réaliste", visant "à ancrer la présence marocaine dans la région", ajoute l’intervenant.
Sur les pas des États-Unis?
"Certains États n’ont pas la capacité d’afficher des positions clairement établies par rapport à ce dossier. Les pays du groupe de Visegrád n’ont pas d’a priori, ni de positions tranchées sur la question du Sahara, ils ont même une certaine sensibilité historique par rapport aux phénomènes de séparatisme". À ce titre, ils pourraient être plus compréhensifs à l’égard de la position marocaine: "Ils n’ont pas de partis-pris ou d'intérêts opposés au Royaume qu’ils voient sûrement comme un interlocuteur crédible dans la sud-méditerranée".