Sur sa chaîne Telegram, ce dimanche 5 décembre, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a fustigé la Force aérienne des États-Unis pour avoir mis en danger les vols de l’aviation civile au-dessus de la mer Noire.
"Des actions de l’US Air Force ont constitué une menace pour l’aviation civile.Et si cette fois une catastrophe dans l’espace aérien au-dessus des eaux de la mer Noire a été prévenue, cela ne veut pas dire que les États-Unis et l’Otan peuvent continuer de compromettre des vies humaines en toute impunité", a-t-elle écrit.
Et d’ajouter que la régularité accrue des vols de l’aviation militaire des pays de l’Otan près des frontières russes, y compris au-dessus de la mer Noire, risque de provoquer de nouveaux incidents dangereux menaçant des aéronefs civils.
Incident du 3 décembre
Selon l’Agence des transports aériens russe, un avion-espion de l’Otan CL600 a croisé l’itinéraire établi pour les appareils civils suite à une brusque descente de l’aéronef militaire américain depuis 11.000 mètres d’altitude jusqu’à 9.200 mètres.
L’avion de reconnaissance américain effectuait un vol au-dessus de la mer Noire et n'a pas répondu aux demandes répétées des contrôleurs aériens russes.
L’Agence des transports aériens russe a précisé que ces actions de l’aéronef-espion américain avaient potentiellement mis en péril les vols d’un avion civil d'Aeroflot qui se rendait de Tel Aviv à Moscou et d’un appareil maltais qui avait décollé de Sotchi à destination de Skopje.
En dépit de l’absence de communication avec l’avion militaire des États-Unis, les contrôleurs russes ont réussi à changer à temps les itinéraires des appareils civils pour assurer la sécurité de l’espace aérien, ont constaté les autorités de l’aviation russes, qui envisagent d’envoyer une protestation concernant l’incident par les canaux diplomatiques.