Migrants à la frontière biélorusso-polonaise

Des milliers de migrants originaires du Moyen-Orient restent bloqués à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.
Sputnik
Lundi, ils ont réussi à franchir des barrières depuis le côté biélorusse, mais ont été arrêtés par les gardes-frontières polonais, qui ont d’abord tendu des fils barbelés devant eux, puis utilisé du gaz lacrymogène, des canons à eau et des grenades assourdissantes.
Découvrez les images des réfugiés bloqués à deux pas de l’Europe prospère dans ce diaporama de Sputnik.
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Lundi 15 novembre, des migrants originaires d’Irak, de Syrie, du Yémen et d’Afghanistan ont quitté leur camp de tentes installé dans une forêt pour se diriger vers le passage frontalier de Brouzgi-Kuznica, où ils ont franchi les barrières du côté biélorusse, mais ont été arrêtés par les gardes-frontières polonais.

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En ce moment, environ 2.000 personnes se trouvent devant le passage frontalier Brouzgi-Kuznica. Parmi eux, de nombreuses femmes enceintes et de jeunes enfants.

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Les réfugiés continuent de tenter de traverser la frontière par un temps glacial. Il a été récemment rapporté que les militaires polonais, qui avaient tenté de les arrêter, avaient utilisé du gaz lacrymogène, des canons à eau et des grenades assourdissantes. En réponse, des pierres et des branches leur avaient été jetées depuis le côté biélorusse.

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Depuis qu’un certain nombre de pays européens ont fermé leurs frontières après la crise migratoire de 2015, la Biélorussie est devenue presque le seul moyen pour les réfugiés d’entrer dans l’UE. Au début, les gardes-frontières laissaient passer les réfugiés et les envoyaient dans des centres spéciaux, mais tout a changé lorsque des centaines, puis des milliers de migrants ont commencé à arriver chaque jour. La Pologne et la Lituanie ont cessé de laisser entrer les arrivants et ont renforcé leur frontière avec des clôtures en fil de fer barbelé.

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De nombreux migrants illégaux parviennent cependant à franchir la frontière. On signale régulièrement des décès du côté polonais. La plupart sont morts d’hypothermie ou d’épuisement. Récemment, le corps d’un migrant syrien de 19 ans a été repêché dans le Boug, rivière qui constitue une frontière naturelle notamment entre la Biélorussie et la Pologne.

Sur la photo: les obsèques du migrant syrien de 19 ans qui s’est noyé dans le Boug, dans le village de Bohoniki, en Pologne.

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La Pologne fait état de 10 morts, mais les militants des droits de l’homme estiment que les victimes sont bien plus nombreuses et que la situation ne fera qu'empirer, l’hiver qui arrive menaçant de provoquer une véritable crise humanitaire.

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Dans le même temps, la Pologne, n’autorisant pas les journalistes non plus que les organisations humanitaires ou les fonctionnaires de l’UE à entrer dans la zone frontalière, rend difficile l’évaluation de la situation par des experts indépendants.

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Les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International et la Fondation Helsinki pour les droits de l’homme, accusent la Pologne de repousser illégalement les migrants ayant traversé la frontière vers la Biélorussie.

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En Allemagne, qui est la destination finale de la plupart de ces migrants, le transport des réfugiés vers les frontières de l’UE a été qualifié de "trafic d’État" et le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, pointé du doigt.

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Néanmoins, trois villes allemandes –Munich, Erlangen et Nuremberg– ont exprimé leur volonté d’accueillir des réfugiés se trouvant à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

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