"L’Union européenne accueille officiellement près de trois millions d’immigrés par an et la plupart entrent par des pays membres de l’OTAN. Pourquoi cela serait-il normal quand les migrants arrivent en Europe via la France, l’Italie ou la Turquie? Et pourquoi cela serait-il anormal quand ils passent par la Biélorussie?" interpelle l’auteur du "Martyre du Kosovo" (Éd. Jean Picollec, 2013). "L’OTAN n’a rien fait pour défendre les frontières européennes contre les arrivées massives d’immigrés", ajoute-il.
Face aux migrants, la Pologne agite le spectre de l’OTAN
"Tout d’un coup, le mur est important, il faut défendre la Pologne qui est attaquée et qui doit tenir bon. C’est de la schizophrénie. On a l’impression que le seul étalon de mesure est: “Est-ce que cela peut faire du mal aux Russes ou à leur zone d’influence?” La Hongrie qui veut faire un mur: c’est mal. La Pologne qui veut faire un mur contre un pays qui est en union avec la Russie: c’est bien!"
Derrière la Biélorussie, les Occidentaux visent la Russie
"La seule chose qui transparaisse dans tout cela, c’est que l’Union européenne serait prête à transgresser ses propres règles, c’est-à-dire répartir ses immigrés à travers l’Europe, pour une seule raison: c’est qu’en face c’est la Biélorussie", estime Nikola Mirkovic.
Mais, pour l’instant, Bruxelles semble bien décidé à reprendre en chœur le refrain entonné par Varsovie. Les autorités européennes menacent de nouvelles sanctions non seulement la Biélorussie, mais également la Russie.