La Pologne évoque une guerre hybride à la frontière Biélorussie-UE, Moscou réagit

Alors que la tension demeure toujours extrêmement tendue à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé les pays de l’UE à ne pas parler de "guerre hybride" ni à esquiver leur responsabilité.
Sputnik
Les affirmations de l'Occident selon lesquelles les événements à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie seraient une "guerre hybride" menée par le Président biélorusse avec le soutien de la Russie sont fausses, a déclaré ce mardi 9 novembre le ministère russe des Affaires étrangères.
"Il ne faut pas prétendre qu'il s'agit d'une opération hybride lancée par le Président biélorusse avec le soutien de certains, d'un hasard, d'une série d'événements tirés de leur contexte. Ce n’est pas vrai, c'est faux", a indiqué la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, à la chaîne de télévision Rossiya 1.
Elle a noté en outre que les pays occidentaux devaient endosser les conséquences de leurs opinions.
"Nous espérons que l'Occident, celui-là même qui est collectif, ne cherchera pas à esquiver sa responsabilité", a-t-elle encore indiqué.
C’est l’heure d’assumer ses idées, celles dont l’Occident a fait pendant de longues années la propagande selon lesquelles "la vie selon les plus hautes normes n’existe qu’en Occident".
Le Comité des frontières biélorusses a déclaré le 8 novembre qu'un important groupe de réfugiés du Moyen-Orient et d'Afrique se dirigeait vers la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Dans la soirée, il a constaté que la situation sur les lieux restait extrêmement tendue, plus de 2.000 migrants, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, s’étant amassés devant les barrières polonaises.
Situation à la frontière
La Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont récemment fait état d’une augmentation du nombre de clandestins arrêtés à la frontière de la Biélorussie avec l’UE, accusant Minsk de créer une crise migratoire.
La Biélorussie rejette toutes les accusations.
Au vu de cette situation, le Président polonais a décrété l’état d'urgence dans les territoires frontaliers avec la Biélorussie et fait participer l’armée et la police à la protection de la frontière.
Alexandre Loukachenko avait précédemment déclaré que Minsk ne contiendrait plus le flot de clandestins vers les pays de l'UE, affirmant qu’il ne lui restait "ni argent, ni force" en raison des sanctions occidentales imposées à son pays. Les gardes-frontières biélorusses ont évoqué à plusieurs reprises une expulsion forcée de migrants par la Lituanie, la Pologne et la Lettonie vers le territoire biélorusse.
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