"Devrait-on continuer les procédures judiciaires dans les phases préparatoires d’un dialogue républicain? Devrait-on imposer à la justice un agenda et soustraire des citoyens, furent-ils des élus de la Nation à un fonctionnement normal de la justice? Je pense que ces deux niveaux de lecture ont leur origine dans la permanence des conflits en Centrafrique et surtout dans les résultats des 15 derniers dialogues que le pays a connus en seulement 13 années", poursuit l’analyste des conflits.
Imbroglio
Antagonismes
"Le dialogue ne se fait pas tout seul. Quand il y a dialogue, cela suppose qu’il y a des divergences et qu’en face de soi les acteurs ne sont pas tous d’accord […] Si un accord n’était hélas pas trouvé pour la participation de tous les acteurs dans l’organisation et la participation au dialogue, sûrement que ceux qui n’y prendront pas part auraient un peu de mal à adhérer aux conclusions finales", avertit-il.
"Toute situation qui électrise les antagonismes au lieu de désarmer les cœurs n’est pas un bon signal sur le chemin qui conduit à la paix. Mais ce chemin n’est jamais une ligne droite et la force des acteurs est de faire de chaque épreuve une opportunité de progresser malgré tout, pour gagner collectivement pour la paix. Cette résilience, j’aime à croire que les acteurs centrafricains sont capables de l’incarner et que malgré ce que les apparences peuvent laisser entrevoir, les enjeux et autres intérêts collectifs vont primer", conclut-il au micro de Sputnik.