Des officiers du sous-marin Connecticut sanctionnés après l’accident en mer de Chine

L'US Navy a relevé le capitaine, l'officier exécutif et le technicien en chef du sonar de l'USS Connecticut, le sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire qui a heurté un mont sous-marin en mer de Chine méridionale début octobre.
Sputnik
Trois officiers du sous-marin américain USS Connecticut, le commandant Cameron Aljilani, le capitaine de corvette Patrick Cashin et le technicien en chef des sonars Cory Rodgers, ont été relevés de leur commandement "en raison d’une perte de confiance" par le vice-amiral Karl Thomas, commandant de la 7e flotte, a annoncé sur son site la marine américaine.
Selon le vice-amiral Thomas, "un bon jugement, une prise de décision prudente et le respect des procédures requises en matière de planification de la navigation, d'exécution de l'équipe de quart et de gestion des risques auraient pu empêcher l'incident".
Le sous-marin restera à Guam jusqu'à ce que l'évaluation des dommages soit terminée, après quoi il naviguera vers les chantiers navals de Bremerton, dans l'État de Washington, pour des réparations, a indiqué la marine.

L’objet percuté révélé lors d’une enquête

Le 7 octobre dernier, l’US Navy a annoncé que l’USS Connecticut, sous-marin à propulsion nucléaire de classe Seawolf, avait "heurté un objet non identifié" le 2 octobre "alors qu’il naviguait en immersion dans les eaux internationales de la région indopacifique". 11 membres d’équipage ont été blessés dans l’accident.
Début novembre, la marine américaine a révélé la nature de cet "objet non identifié".
"L’enquête a déterminé que l’USS Connecticut avait percuté un mont sous-marin qui n’était pas signalé sur les cartes alors qu’il opérait dans les eaux internationales dans la région indopacifique", a détaillé une porte-parole de l’US Navy dans un communiqué publié le 1er novembre.

Préoccupation de la Chine

La Chine, qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, s’est d’abord déclarée "gravement préoccupée" par l’incident, notamment à cause d’une possible fuite nucléaire.
Par la suite, le porte-parole de la Défense chinoise Tan Kefei a accusé Washington d’"attiser les tensions dans la région" par l’envoi de ses bâtiments de guerre dans la zone.
Il a appelé les États-Unis à mettre fin à leurs opérations de renseignement dans les eaux et l’espace aériens près des îles et récifs chinois, "ainsi qu’aux soi-disant opérations visant à assurer la liberté de navigation en mer de Chine méridionale".
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