"Lors d’une récente interview, le Président de la République avait déclaré que l’Algérie utiliserait le Medgaz [second gazoduc qui traverse la Méditerranée, ndlr] pour approvisionner l’Espagne. Reste maintenant à savoir si le fait de ne plus utiliser le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui traverse le Maroc, a été officialisé. Si le gouvernement et la Sonatrach ont décidé de ne plus reconduire le contrat de transport de gaz via le Maroc et de le laisser mourir de sa plus belle mort, le gazoduc rendra son dernier souffle le 31 octobre à minuit", note Abdelmadjid Attar qui a également été PDG de la Sonatrach.
"En période hivernale, les quantités augmentent et il faudra donc utiliser toutes les capacités du gazoduc. Les quantités fournies fluctuent d’un mois à un autre, tout est lié à la consommation en Europe. Si Medgaz ne parvient pas à transporter les quantités nécessaires durant les périodes de fortes tensions, la Sonatrach pourra toujours livrer du gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime. L’Algérie dispose d’une grande capacité de liquéfaction, donc tout sera lié aux capacités de gazéification de l’autre côté de la Méditerranée et surtout à la disponibilité des méthaniers pour transporter ce gaz", explique-t-il.