"Le parlement européen réaffirme que le partenariat privilégié entre l’Union et la Tunisie ainsi que le processus démocratique en Tunisie lui tiennent à cœur; trouve le décret présidentiel nº 2021-117 profondément inquiétant, car il concentre les pouvoirs entre les mains du Président pour une durée indéterminée; souligne une nouvelle fois que le respect de l’état de droit, de la Constitution et du cadre législatif doit être préservé, et rappelle que le parlement doit être légitime et fonctionner correctement, car il s’agit de l’institution qui représente le peuple; déplore par conséquent la suspension du Parlement tunisien, décidée le 24 août 2021 par le Président Saïed pour une durée indéterminée; insiste vigoureusement sur le fait qu’un parlement est une institution essentielle à la démocratie, et qu’il est nécessaire pour mener toute réforme de la Constitution ", lit-on dans les points 1 et 3 de cette résolution.
Respect
"Il y a une affaire tunisienne qui est débattue actuellement en dehors de la Tunisie. La révoltée Tunisie, est blessée, saigne et souffre de douleur à cause de plusieurs facteurs internes. Nous seuls pouvons panser ses blessures par notre détermination et dans le cadre de nos propres choix. Nous rejetons l’entraide et la sympathie si elles ne sont pas accompagnées de respect. Nous exigeons le respect de l’extérieur même sans sympathie. Le respect de nos choix est l’exigence première de la souveraineté nationale. Notre souveraineté n’est pas négociable " a martelé le Président Kaïs Saïed.
Diversifier les partenariats
"Cette vision doit changer car le monde est en train de changer. Pourquoi l’Union européenne serait-t-elle l’unique partenaire de la Tunisie sur la base d’un accord de libre-échange qui ne nous arrange pas ? Cet accord a détruit notre économie, notamment notre tissu industriel. Les fleurons de l’industrie tunisienne ont fini par disparaitre. Les quelques entreprises qui restent font de la sous-traitance pour des groupes européens. Il est temps de réviser cet accord avec l’UE ", lance-t-il.
"Il semble des responsables et des parlementaires de l’UE aient fait la navette entre Tunis et les différentes capitales européennes pour prendre des informations. Il n’y a pas un seul domaine sur lequel ils ne sont pas exprimés et ont fini par pondre un document qui comprend des impressions pris sur place", précise à Sputnik l’ancien diplomate.