"Ce sera le cadeau de Noël du Président de la République aux Sénégalais. Ce sera un record mondial en matière de réalisation ferroviaire car il n’y a jamais eu un projet aussi compliqué que le Ter qui ait été construit en moins de quatre ans et demi", s’est enflammé Abdou Ndéné Sall, directeur général de la société Sen-Ter, depuis Dubaï où le Sénégal participe à l’Exposition universelle.
"L’objectif premier, c’est d’améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et la banlieue avec cette infrastructure de masse ultramoderne sur 36 km. On l’oublie trop souvent, le Ter aura permis de créer 8.500 emplois dans sa phase de réalisation, 2.700 emplois directs et 1.800 emplois indirects en phase d’exploitation ", souligne Abdou Ndéné Sall.
"Des tarifications exorbitantes"
"Les bases de fixation d’un prix en transport ferroviaire, c’est une offre de service qui est le Ter, et une demande qui vient des usagers. Si je regarde le budget de transport des Sénégalais, je dis que ces tarifs sont exorbitants. Selon les données techniques officielles qui sont à notre disposition, un tarif de 500 à 700 francs CFA (0,76 euro à 1,06 euro) aller simple entre Dakar et Diamniadio ferait l’affaire du Ter en termes de recettes", analyse l’économiste Alassane Adama Sy, expert en management des transports.
"Cet aveu est un pas vers la vérité mais il n’éteint pas le débat. Ce montant de 800 milliards ne couvre que les 38 km de la première phase portant sur la distance Dakar-Diamniadio. Ils n’intègrent pas la seconde phase allant de Diamniadio à (l’aéroport de) Diass sur une distance de 17 km. Je vous laisse faire le calcul ", avait soutenu le chef du parti Pastef-Les patriotes, arrivé troisième à la présidentielle de février 2019. À ses yeux, le Ter dépassera sans aucun doute la barre des 1000 milliards de francs CFA (environ 1,5 milliard d’euros).