"La vie n’est pas facile de façon générale, et à LR de façon particulière", lance sur France Inter le député Les Républicains (LR) Éric Woerth en évoquant la campagne à venir du prochain candidat désigné par son parti. S’il salue le "courage" de Xavier Bertrand, qui a quitté LR en 2017, de s’être finalement résigné à participer à la "mini-primaire", il regrette que le processus se déroule aussi tardivement.
"Au moins, on a un processus de désignation du candidat, même si on aurait pu l’avoir avant, on aurait pu le préparer depuis cinq ans", tempère l’ancien ministre du Budget.
Il appelle d’ailleurs les différents prétendants à l’investiture du parti à "ne pas parler uniquement à nos militants, mais à tous les Français. Sinon on va prendre des mois de retard par rapport aux autres candidats".
Il évoque également un besoin de progrès sur les propositions écologiques. Il prône un développement du nucléaire et du renouvelable "en même temps", tandis que le président de la région Hauts-de-France s’oppose notamment aux projets éoliens. "Ce qui nous divise aujourd’hui est parfois plus important que ce qui nous rassemble, ce qui n’est pas une petite histoire", prévient-il, soulignant la nécessité d’obtenir à la fin un "leadership affirmé".
Parti divisé
Éric Woerth reconnaît par ailleurs que certains militants LR ont récemment préféré rejoindre Éric Zemmour, dont le parti tente pourtant de s’éloigner. Symbolisant cette tendance, des Jeunes Républicains avaient invité l’essayiste dans leur permanence du Nord, à Lille, pour se prendre en photo avec lui, ce qui avait agacé des hauts responsables du parti.
D’après L’Opinion, M.Zemmour se préparerait à créer un parti pour les prochaines législatives, le souhaitant composé d’un tiers d’anciens Républicains, au nom de l’union des droites. "Éric Zemmour est allé chercher là où il y avait du vide", concède M.Woerth, "une partie de la droite de LR s’est retrouvée dans des propos, en général sans solutions, d’un intellectuel perdu dans une campagne présidentielle".