Leurs travaux ont exercé un "impact considérable sur la recherche pharmaceutique, et ont rendu la chimie plus 'verte'", souligne l'académie royale suédoise des Sciences dans son communiqué.
Jusqu'alors, les catalyseurs (des substances accélérant une réaction chimique sans y participer ou être modifiés) étaient soit métalliques, soit enzymatiques. Mais Benjamin List et David MacMillan ont découvert que des petites molécules organiques composées de carbone, d'hydrogène et d'oxygène pouvaient également jouer ce rôle.
Les catalyseurs organiques, moins coûteux et moins toxiques, ont amélioré l'efficacité dans de nombreux domaines de la chimie ou de l'industrie, qu'il s'agisse de développer des médicaments ou de fabriquer des capteurs pour des panneaux photovoltaïques, précise l'académie.
"C'est pourquoi les catalyseurs organiques ont apporté un énorme avantage à l'humanité."
Né en 1968, Benjamin List, dirige le Max-Planck-Institut für Kohlenforschung, institut de recherche spécialisé dans la catalyse et David W.C. MacMillan, également né en 1968, enseigne la chimie à l'université américaine de Princeton.
Les deux lauréats - qui se partageront équitablement la somme de 10 millions de couronnes suédoises (990.000 euros) -succèdent à la généticienne et microbiologiste française Emmanuelle Charpentier et à la biochimiste américaine Jennifer Doudna, couronnées l'an dernier pour leurs travaux sur les "ciseaux génétiques".