Le gazoduc Nord Stream 2 ne cesse de créer des remous dans la vie politique des États-Unis. Le sénateur républicain Ted Cruz, réputé pour sa position hostile envers le projet, empêche la nomination de dizaines de personnes aux postes diplomatiques en espérant pousser Joe Biden à adopter une position plus dure à l’égard du gazoduc, relate le New York Times.
Le sénateur freine notamment la nomination de 59 ambassadeurs, dont ceux en Égypte, en Chine et en Allemagne, détaille le quotidien. Bien que M.Cruz ne soit pas capable de bloquer définitivement ces candidatures proposées par le Président, son opposition, couplée à l’absence d’un consensus unanime au sein du Sénat, a sérieusement ralenti le processus de désignation.
Face à cette situation, des officiels de l’administration présidentielle évoquent une "crise des effectifs", écrit le journal. Les Démocrates accusent ainsi Ted Cruz d’abuser de ses fonctions et de mettre en péril la sécurité nationale.
Hostilité qui dure
Le sénateur républicain a précédemment reproché à plusieurs reprises au Président Biden de ne pas déployer assez d’efforts pour bloquer la construction du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique.
Il a critiqué la décision de Washington de ne pas imposer de sanctions à l’encontre de la compagnie gérant le gazoduc, Nord Stream 2 AG, et a accusé M.Biden de "s’être rendu" à Vladimir Poutine après que Moscou et Berlin ont conclu un accord permettant de finaliser sa construction.
En mars dernier, soucieux d’obtenir l’adoption de sanctions contre le projet, M.Cruz a tenté d’empêcher la nomination du nouveau directeur de la CIA William Burns et de la sous-secrétaire d'État Wendy Sherman, en vain. Or, en juillet, NBC a rapporté que l’obstruction du républicain n’avait pas permis d’approuver la nomination de 13 candidats aux postes clés au sein du département d’État.