"Selon nos informations, absolument rien ne s’est passé durant cet exercice, aucune présence menaçante n’a été détectée, contrairement à ce qui a été rapporté par certains sur les réseaux sociaux. Un très large périmètre avait été libéré du trafic marchand pour justement éviter les incidents ou les regards indiscrets. C’est lors de la préparation de l’exercice, le 27 septembre dernier, qu’un incident a eu lieu. Un sous-marin israélien de classe Dolphin a été repéré par des moyens passifs, puis traqué et obligé à faire surface dans les eaux internationales et quitter la zone", écrit Menadefense.
"Ce qui est positif pour la Marine algérienne, c’est que cette opération a été menée de manière très moderne et fine, sans brutalité. Cette incursion israélienne a été transformée par la Marine algérienne en exercice anti-sous-marin", relève Akram Kharief.
Humiliation
"L’équipage israélien a été forcé de faire surface et cela est considéré comme une humiliation. La situation aurait pu dégénérer, car c’est une violation de la souveraineté territoriale. Cependant, les Israéliens pouvaient dire qu’ils s’étaient trompés de route, un peu comme les bombardiers de l’Otan qui survolent la mer Noire et qui se font ensuite escorter par des avions après avoir violé l’espace aérien russe. Il est clair que si le sous-marin avait ouvert ses tubes pour opérer un tir, cela aurait été perçu comme un acte d’hostilité et la Marine algérienne aurait répliqué sur le champ", ajoute l’officier qui a requis l’anonymat.
"Il est possible qu’il ait préparé un quai logistique ou un quai d’armement dans un port marocain pour des missions futures en Méditerranée occidentale. Et il est évident que l’unique cible c’est l’Algérie. À mon avis, suite à cet épisode, il faut s’attendre à un renforcement de la surveillance anti-sous-marine de la part de l’Algérie. Le commandement sera certainement plus sévère dans la zone et peut compter sur les compétences de ses sous-mariniers algériens", analyse le militaire à la retraite.