"Au moins une centaine de camions venant de Guinée sont entrés en territoire sénégalais avec leurs chargements, sans aucun problème, une cinquantaine ont également pris le chemin inverse. Pour nous, c’est un événement important, car c’est notre droit de travailler qui nous est ainsi rendu après une longue attente", informe Amadou Mouctar Diallo, vice-président de la section sénégalaise du syndicat des transporteurs de Guinée interrogé par Sputnik.
"La fermeture de la frontière a engendré des dommages économiques et financiers importants pour les commerçants des deux pays, les chauffeurs et leurs apprentis, mais aussi pour les populations dont la survie quotidienne dépend du trafic de part et d’autre des points de passage. Des centaines de Guinéens, Sénégalais et Bissauguinéens ont souffert depuis un an. Le manque d’eau et d’électricité qui sévit dans les environs de la frontière, en plus de la chaleur suffocante, a favorisé des conditions de vie déplorables pendant cette période. Nous les avons soutenus du mieux que nous avons pu avec nos moyens en attendant le retour à la normale", souligne Amadou Mouctar Diallo.
"Cela fait un moment que, comme à l’époque où Senghor et Sékou Touré s’affrontaient, toutes les tentatives de déstabilisation de la Guinée viennent du Sénégal. Le Président Macky Sall m’ayant assuré qu’un tel projet n’entrait aucunement dans ses intentions, je lui ai proposé d’organiser des patrouilles mixtes à la frontière pour empêcher les infiltrations d’éléments hostiles. Cela ne s’est pas fait", se plaignait le désormais ex-Président guinéen dans le magazine Jeune Afrique en mars dernier.