Xavier Bertrand a le vent en poupe auprès de la droite. D’après un sondage Ifop publié le 26 septembre dans le Journal du Dimanche (JDD), 63% des sympathisants des Républicains (LR) l’ont désigné favori de la droite pour battre Emmanuel Macron. Sur la même question, Michel Barnier et Valérie Pécresse n’ont récolté respectivement que 11 et 8%.
Le président de la région Haut-de-France est également vu comme le mieux placé pour faire un meilleur score que le candidat écologiste (69%), Anne Hidalgo (66%), Marine Le Pen (69%) et Jean-Luc Mélenchon (66%).
"Quel que soit l'adversaire testé, il est systématiquement vu comme le meilleur antidote", résume auprès du JDD Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop.
Lorsque tous les Français sont interrogés, seuls 28% l’estiment capable de sortir l’actuel Président de la République, mais il fait toujours mieux que Mme Pécresse (8%) et M.Barnier (5%). "Dans un contexte où le peuple de droite se désespère après deux présidentielles perdues et une histoire récente chaotique, il s'agit de son atout maître", poursuit M.Dabi.
Confirmation
Ces résultats viennent confirmer la tendance annoncée par un autre sondage Ifop dévoilé le 22 septembre, cette fois commandé par Les Républicains. Réalisé auprès d’environ 15.000 personnes "de droite", celui-ci donnait à Xavier Bertrand une popularité à 53%, légèrement devant les 51% de Valérie Pécresse. Sur sa capacité à se qualifier au second tour de l’élection présidentielle, il a obtenu 71%, loin devant la présidente de la région Île-de-France (58%) et l’ex-négociateur du Brexit (37%).
Le 6 septembre, un sondage Ifop-Fiducial lui donnait 17% d’intentions de vote, devant ses autres concurrents à droite, mais pas suffisant pour empêcher le duel Macron-Le Pen. Il demeure toutefois le candidat le mieux placé pour battre l’un ou l’autre s’il se retrouve au second tour. Dans cet objectif, la candidature d’Éric Zemmour ne jouerait pas en sa faveur, le polémiste lui grignotant quelques points.
Congrès LR
Le président de LR Christian Jacob a annoncé ce samedi que le parti désignerait son candidat le 4 décembre lors d’un congrès, et non une primaire ouverte. Seuls les adhérents LR à jour de cotisation seront amenés à choisir parmi Valérie Pécresse (seule candidate hors LR), Michel Barnier, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre.
Dans le camp de Xavier Bertrand, la nouvelle est accueillie favorablement, le candidat ayant toujours refusé une quelconque participation à une primaire depuis qu’il s’est déclaré.
"Les primaires sont une machine à diviser, les militants ont fait le choix de l'unité. C'est une victoire pour Xavier Bertrand", a réagi son porte-parole Pierre-Henri Dumont.
D’après lui, M.Bertrand attend de connaître les détails de ce congrès pour déclarer s’il y participera ou non. Son ambition, rappelle-t-il, est "qu’il n’y ait qu’un seul candidat de la droite, et on souhaite le faire avec le soutien de notre famille politique". Christian Jacob a de son côté assuré mercredi qu’il était "prêt à se soumettre" à ce mode de désignation.