Emmanuel Macron et Joe Biden se sont penchés sur les problèmes issus de la rupture du contrat concernant les sous-marins que la France devait livrer à l’Australie, a fait savoir l'Élysée.
"Ils sont convenus que des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation."
L’ambassadeur de France, rappelé après la décision de l’Australie de se tourner vers les submersibles américains, rentrera aux États-Unis la semaine prochaine.
"Les deux chefs d’État ont décidé de lancer un processus de consultations approfondies, visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs."
L’Élysée précise qu’ils auront une rencontre à la fin du mois d’octobre en Europe pour trouver "des points d’accord".
Les États-Unis ont affirmé une nouvelle fois que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région indo-pacifique revêtait une importance stratégique et que la défense européenne devait devenir "plus forte et plus performante".
Le contrat
Signé en 2019, le contrat entre l’Australie et le français Naval Group prévoyait de livrer à Canberra 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique. Estimé au début à 32 milliards d’euros, il avait été réévalué par la suite pour monter à 56 milliards.
Cet accord industriel prévoyait un important transfert de technologie et la fabrication sur place des sous-marins, mais Naval Group aurait pu lui aussi profiter d’années de travail pour des centaines de salariés.
Pour ce qui est des compensations, la presse australienne évoque le chiffre de 250 millions d’euros.