Sous-marin Shortfin Barracuda (AFP PHOTO / DCNS) - Sputnik Afrique, 1920, 21.09.2021
L'Australie rompt le méga-contrat de sous-marins avec la France
Une nouvelle alliance entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni a torpillé un contrat de sous-marins français à Canberra, provoquant l'ire de Paris.

Macron s’est entretenu avec Biden sur la crise des sous-marins

© AFP 2024 BRENDAN SMIALOWSKIEmmanuel Macron et Joe Biden avant une réunion de l'Otan à Bruxelles, juin 2021
Emmanuel Macron et Joe Biden avant une réunion de l'Otan à Bruxelles, juin 2021  - Sputnik Afrique, 1920, 22.09.2021
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Les Présidents français et américain se sont entretenus ce 22 septembre au sujet du contrat dénoncé le 15 septembre dernier par l’Australie qui a renoncé à acheter des sous-marins français au profit de bâtiments américains.
Emmanuel Macron et Joe Biden se sont penchés sur les problèmes issus de la rupture du contrat concernant les sous-marins que la France devait livrer à l’Australie, a fait savoir l'Élysée.
"Ils sont convenus que des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation."
L’ambassadeur de France, rappelé après la décision de l’Australie de se tourner vers les submersibles américains, rentrera aux États-Unis la semaine prochaine.
"Les deux chefs d’État ont décidé de lancer un processus de consultations approfondies, visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs."
L’Élysée précise qu’ils auront une rencontre à la fin du mois d’octobre en Europe pour trouver "des points d’accord".
Les États-Unis ont affirmé une nouvelle fois que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région indo-pacifique revêtait une importance stratégique et que la défense européenne devait devenir "plus forte et plus performante".

Le contrat

Signé en 2019, le contrat entre l’Australie et le français Naval Group prévoyait de livrer à Canberra 12 sous-marins à propulsion diesel-électrique. Estimé au début à 32 milliards d’euros, il avait été réévalué par la suite pour monter à 56 milliards.
Cet accord industriel prévoyait un important transfert de technologie et la fabrication sur place des sous-marins, mais Naval Group aurait pu lui aussi profiter d’années de travail pour des centaines de salariés.
Pour ce qui est des compensations, la presse australienne évoque le chiffre de 250 millions d’euros.
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