"À l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) et d’un lance-roquettes antichar (LRAC), les insurgés ont immobilisé les véhicules des forces de défense avant d’ouvrir un feu nourri sur ces derniers, sérieusement incapacités par la déflagration des charges explosives", poursuit le communiqué.
"Des jonctions avec d’autres groupes terroristes"
"Il importe de relever que les services de renseignement ont établi avec certitude que la montée en puissance de ces groupes terroristes, de par l’armement de gros calibre dont ils disposent et font systématiquement usage, découle en grande partie de leur jonction avec d’autres entités terroristes opérant hors des frontières de notre pays", affirme le porte-parole de l’armée dans son communiqué.
"C’est un armement qui ne court pas les rues"
"Jusqu’aujourd’hui, il est tout à fait mystérieux de savoir comment ces gens s'approvisionnent. Comment est-ce qu'ils sont entraînés? Car même pour utiliser cet armement, il faut un minimum d'entraînement. Et ces entraînements ne se font que grâce aux instructeurs. Avec toute la réserve, à l’aune des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, les armes utilisées dans cette attaque ne viennent pas de l'Afrique. Et il me semble qu’elles ne viennent pas non plus du stock libyen dont on dit qu’il alimente toutes les menaces sur le continent. […] Je ne vais peut-être pas parler d’une puissance étrangère mais il y a une main étrangère derrière ce ravitaillement et ça ne peut pas être que le fait des activistes anglophones de la diaspora", poursuit le spécialiste des questions de sécurité au cabinet Cameroon consulting and prospective.
"Aujourd'hui, ils ont un matériel qui est conséquent et il faudrait donc changer de paradigme. On est maintenant dans une guerre frontale et je crois que l'armée va utiliser des moyens lourds […] Il faut commencer à traiter ces bandes comme une armée conventionnelle. Cependant pour gagner ce type de conflit, il faut beaucoup plus user du renseignement. Malheureusement, nous constatons qu'il y a beaucoup de complicité au sein de la population, ce qui rend les choses compliquées", se désole le spécialiste des questions militaires.