Lorsque Joe Biden est devenu le plus vieux Président de l’histoire des États-Unis à accéder à la Maison-Blanche, une grande importance a été accordée au choix de son vice-Président.
«Elle a très bien su s’intégrer d’abord dans le réseau blanc, californien, progressiste démocrate, et dans un deuxième temps plutôt dans les réseaux communautaires et en particulier les réseaux afro-américains. Elle préfigure ce que va devenir notre société multiculturelle.»
Kamala Harris a tout été au bon endroit au bon moment. Mais elle est très ambivalente. Sa cote de popularité a chuté depuis la fin de la lune de miel postélectorale d’avril 2021. Elle se situe désormais à environ 42%, selon les données de sondages compilées par RealClearPolitics.
«Elle a pratiqué la politique du "en même temps" et cela lui ressemble, elle a toujours été très autoritaire avec un vernis progressiste et ouvert sur les sujets sociétaux. Elle coche toutes les cases sur le plan progressiste et quand elle prend des décisions, elle prend des positions extrêmement dures.»
A-t-elle raté sa chance d’être elle-même candidate à la présidence?
«Pour l’instant elle fait profil bas, mais elle est très ambitieuse et elle pense que pour y arriver, il ne faut surtout pas donner le sentiment de vouloir évincer un Président qui a près de 80 ans. Je pense que peu importe son destin, elle est vraiment représentative du basculement de l’Occident vers une idéologie progressiste, woke, inclusive. Elle est afro-américaine, jamaïcaine, indienne… C’est une des directions que prend l’Occident et pas simplement l’Amérique du Nord.»